Seul un indivisaire peut demander la fin de l'indivision | ScriptaLegal
Droit des particuliers Droit des affaires Forfaits & Abonnements
English À propos de nous Créer un compte gratuit Se connecter
Guides juridiques interactifs Foire aux questions juridiques Blogue juridique Vidéos
DOCUMENTS JURIDIQUES EN LIGNE
Blogue juridique > Immobilier > Seul un indivisaire peut demander la fin de l'indivision

Seul un indivisaire peut demander la fin de l'indivision

Seul un indivisaire peut demander la fin de l'indivision, un syndic de la faillite d'un des conjoints ne peut forcer la vente sous contrôle de justice et le partage du produit net de la vente avec l'autre conjoint.

«Un couple heureux qui se reconnaît dans l'amour défie l'univers et le temps : il se suffit,...»
Simone de Beauvoir

La maison familiale est souvent le château-fort dans lequel se réfugie un couple quand tout s'écroule autour de lui.

Un couple marié fait l'acquisition, « en copropriété indivise d'une résidence et en font leur résidence familiale ». Quelques années s'écoulent et le mari fait cession de ses biens. La résidence familiale, évaluée alors à 340 000$, est grevée d'une hypothèque de 260 000$. Le syndic de faillite demande à l'épouse d'acquérir l'autre moitié indivise à défaut de quoi il déposera à la Cour une demande pour mettre fin à l'indivision afin de procéder au partage (mettre fin à l'indivision) et à la vente de la résidence en justice. L'épouse du failli refuse d'acquiescer à la demande du syndic.

Pour en savoir plus sur le préparation d'un contrat d'achat/vente pour un immeuble.
Cliquez ici

La Cour statue que le syndic de faillite exerce « dans certains cas les droits de créancier et dans d'autres situations ceux de débiteur ». Le syndic peut vendre la part indivise d'un conjoint dans la résidence familiale sans le consentement de l'autre conjoint. Les droits sur la résidence familiale n'ont d'effet qu'entre les conjoints, il ne limite pas les droits de vendre la part indivise par un créancier d'un conjoint. Le syndic, agissant à titre de créancier, pourra vendre la moitié indivise de la résidence familiale, mais l'épouse pourra alors exercer son droit de retrait (droit de rachat) en remboursant à l'acquéreur le prix que ce dernier aura payé, plus les frais.

La Cour conclut qu'il n'y a pas de cas où le syndic peut forcer la vente sous contrôle de justice et le partage du produit net de la vente avec l'épouse puisque seul un indivisaire peut demander la fin de l'indivision.

Le syndic peut prendre d'assaut le château-fort de l'extérieur comme créancier ou de l'intérieur comme indivisaire, mais il ne peut faire l'un et l'autre.

*505-11-008495-074 (C.S. Longueuil)

François Forget, notaire et conseiller juridique ainsi que toute l'équipe Notaire-Direct, sont à votre service pour assurer la préparation de vos documents légaux et répondre à toutes vos questions juridiques.
Celui qui subit une perte par sa négligence, n'est pas considéré comme ayant subi un dommage
Me François Forget - 17 octobre 2013
Par l'expression tacite de leur volonté, les copropriétaires d'une copropriété divise peuvent unanimement modifier...
Tout propriétaire a droit à un minimum de quiétude à l'intérieur du périmètre de sa propriété
Me François Forget - 20 décembre 2007
Un voisin doit être particulièrement soucieux de ne poser aucun geste susceptible de nuire à la quiétude de ses...
Obligation alimentaire entre conjoints de fait
Me François Forget - 24 septembre 2006
Le droit civil ne prévoit aucune obligation alimentaire entre les conjoints qui ne sont pas mariés ou unis...

Ce navigateur ne supporte pas ce type de fichier. Veuillez télécharger le fichier pour l'afficher: Télécharger le fichier